Billet d'humeur (bis)

Publié le par L'administrateur du blog

Billet d'humeur (bis)

La fatalité est une idée rétrograde.

Que l'on se comprenne bien. La situation économique dans l'Orne ne fait pas exception dans le Pays. Nous traversons une grave crise comme partout ailleurs. Crise de confiance envers les dirigeants politiques de droite et d'une certaine « gôche », crise morale, identitaire, repli sur soi et crise économique qui génèrent des pertes d'emplois massifs et un appauvrissement des couches populaires et des couches dites moyennes.

Mauves-sur-Huisne n'échappe pas à cette situation.

Pointer du doigt ce qui ne va pas, n'est pas une accusation envers qui que ce soit. Il est évident que les difficultés rencontrées à l'école de Mauves et dans nos commerces ne relèvent pas des mêmes causes.

En tout cas, je l'affirme clairement ici, que ce soit à Mauves ou à Saint-Hilaire le Châtel, cette situation n'est pas la responsabilité des entreprises qui traversent actuellement des difficultés. Leurs responsabilités est d'un tout autre ordre. La mondialisation, vantée, adulée, recherchée et amplifiée par les grands donneurs d'ordre du CAC 40, est pour une bonne part responsable de ce que vivent nos entreprises et par voie de conséquence les salariés. Il faut bien admettre aussi que le MEDEF et la CGPME portent une responsabilité écrasante dans cette orientation que plus rien ne semble pouvoir arrêter.

Pourtant, chacun en tant que citoyen a la possibilité de changer les choses en votant pour ceux qui développent des idées nouvelles, constructives. Les positions du Front de Gauche en la matière sont porteuses de ces changements, encore faut-il les écouter et en débattre plutôt que de céder aux caricatures qui sont développées par les amis du CAC 40 et les médias par manque d'objectivité.

Lors du vote aux élections européennes, vous avez constaté comme moi que le choix des électrices et électeurs oscillait entre 25 et 30 % pour le Font National, certains par choix et d'autres par dépit. Ils sont à mes yeux impardonnables, c'est trop grave ! D'autres solutions étaient à portée de l'urne. Ce fut un fiasco.

Alors chacun porte une responsabilité, sa responsabilité, les salariés et les dirigeants. Dans les entreprises, il appartient aux salariés de créer le rapport de force en leur faveur, cela fait deux siècles que les salariés tentent de vivre mieux. Ce n'est pas une guerre que livrent les salariés, c'est une bataille sur le long terme, dans leur intérêt, celui des entreprises et de la Nation. Les choix et les orientations effectués par les dirigeants des entreprises sont aussi à mettre dans la balance quand aux résultats qu'ils produisent.

En France, il est notoire d'entendre dire que les salariés coûtent trop cher. Il y a un dicton Américain qui tord le cou à cela, il dit :"Si tu veux des singes, tu les payes en cacahuètes!", autrement dit, il vaut mieux payer normalement, échanger normalement au sein des entreprises et faire tourner les boîtes normalement.

En période de crise c'est plus compliqué, certes. Mais gérer c'est prévoir. Par exemple, pourquoi le gouvernement s'obstine-t-il depuis des années à ne pas vouloir développer le champ des énergies renouvelables, et en particulier de la mer. L'éolien en fait partie. L'entreprise de Mauves à toute sa place dans cette recherche et ce développement. Des idées semblent être exploitables et le savoir faire de l'ensemble des salariés, présent.

Alors il faut pousser le gouvernement pour qu'il cède au chant de nos sirènes et pas des courtisans ultra mondiaux, tel que Obama et son Grand Marché Transatlantique, qui va briser les reins à ce qu'il reste de notre force productive.

Ce n'est pas blanc d'un côté et noir de l'autre, mais il faudrait bien admettre une fois pour toute que ce ne sont pas les salariés qui dirigent nos entreprises, c'est un fait irréfutable. Le grand tort des salariés est de ne pas se saisir suffisamment des questions de gestion, de ne pas ou de mal, s'organiser dans les entreprises qui elles, se sont dotées de moyens extraordinaires sur les plans, sociaux, juridiques et économiques.

Alors, quand tout va mal ce sont les salariés qui pâtissent le plus. A chacun ses responsabilités. Tenter de mettre sur un pied d'égalité les parties antagonistes est une utopie. Travailler ensemble dans un esprit "gagnant-gagnant" est plus conforme à tout ce que j'ai développé en 43 ans d'activités et de batailles syndicales.

Alain Laute

Publié dans Politique

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